• Introduction

    Introduction

    Ma maison…


    Castle Rock… Cette presqu’ile située sur le fleuve de l’Argon, en plein milieu de la ville de Merienburg. Une ville de folie pure caractérisée par son cœur, l’asile de Castle Rock. Un endroit froid, lugubre et remplit d’esprit dément qui n’attendent aucune rémission, aucun miracle, aucun échappatoire… Ils sont devenus l’âme de Castle Rock, les esprits errants de ses couloirs de pierre froide où attendent les monstres de la folie dans chaque coin d’ombre.

    Un purgatoire au abord de l’enfer, l’endroit où on enferme les pires monstruosités que la ville à crée, parce qu’une bande de prêtresses ont cru bon de dire que la folie pouvait être guérit et qu’avec un endroit qui leurs est dédiés, elles pourraient sauvés ses âmes en peine.

    C’était noble de leurs parts, ainsi la vieille prison de l’île fut détruite pour être remplacée par un asile, une autre forme de prison en quelque sorte. Construite avec les pierres mêmes qui ont vu le grand incendie de la prison en 1401, les mêmes pierres que le feu a léché pendant qu’il torturait à mort les prisonniers, coincés à l’intérieur de leurs cages et hurlant d’horreur pendant que leurs peaux brulaient sur leurs os.

    Quand j’étais petit et que je regardais l’île, assis sur les berges du fleuve avec mon père. Je pouvais encore sentir l’odeur du brulé m’emplir les narines et entendre parfois le chuchotement des morts, hurlant comme aux derniers jours. Bien sûr, je mis cela sur mon imagination, un fou dans la famille suffisait à l’époque quand on y enferma le grand pa’.

    Je me rappel encore se jour où ma mère m’emmena le voir, nous avions traversés le pont jusqu’à l’île et j’ai senti ce jour la, un voile, un gigantesque voile me tombait dessus. C’était comme si l’asile et Merienburg étaient deux choses différentes. L’île et la ville n’étaient connectées que par une voie, pourtant elle semblait se situer ailleurs, loin de Merienburg, dans un autre espace, un autre temps. Quand je tournais la tête, affolé, je voyais au loin la ville, mais c’était comme une illusion alors que ma feu mère me tirait en avant, pressée d’en finir.

    Une prêtresse de Maéré nous reçûmes, vêtu d’une robe blanche à capuche. Elle me souriait avec ses yeux bleus éclatants et semblait émané d’elle une aura de bienfaisance. Puis elle s’était tournée vers ma mère et lui avait dit, je me rappelle, que ce n’était pas un endroit pour les enfants, mais ma mère insista.

    On nous conduisit alors dans un long hall avec un gigantesque plafond. Nous marchions sur un tapis rouge alors que des hommes habillés d’un gilet de cuir noir et armés de matraque surveillaient les fous qui se promenaient, discutés où restés assis en bavant sur leurs bancs. Je me rappelle la froideur de l’endroit, le regard vide des statues de Maéré et je me souviens surtout de l’ambiance oppressante de ce lieu où la désolation de l’esprit avait pris le dessus sur la réalité.

    C’est dans une salle de pierre grise qu’on nous amena, avec une table et trois chaises. Ma mère m’installa sur une chaise et elle s’assit près de moi. Ensuite, la porte s’ouvrit et un garde y entra, accompagné de mon grand pa’, le regard vide, conduit par une prêtresse qui l’assit en face de nous.

    Mon dernier souvenir de cette époque fut quand ma mère, sans un mot, sortit un parchemin de son manteau, le déplia sous les yeux de mon grand pa’ et lui donna de quoi signer. L’homme qu’était mon grand pa’, un ancien marin, regarda le parchemin et ce qu’il y était écrit. Comme s’il reprenait vie, il se jeta alors sur moi avec une telle violence que je suis tombé de mon siège et que je me suis cogné la tête sur le sol.

    Je me souviens d’une voix au lointain qui me hurlait que je n’aurais pas son héritage, alors que l’air se faisait désiré dans mes poumons.

    À mon réveil, une prêtresse de Maéré prenait soin de moi, me déposant de l’eau sur le front, pendant que ma mère se disputait avec la Mère supérieure, hurlant qu’à cause de ses gardes, mon Grand pa’ était mort… Je n’eus aucun sentiment tristesse à cette annonce, mon Grand pa’ était déjà mort quand on l’amena ici, après qu’il se soit fait attaqué par des pirates Staryx en pleine mer.

    Je ne sais si c’était un rêve où non, mais entre deux piliers, j’ai croisé le regard d’un homme à la fois fou et saint d’esprit, deux hommes pour un et il me murmura quelque chose à l’oreille en étant loin.
    Ce fut ma première et dernière expérience de Castle Rock à ce jour… Jusqu’à aujourd’hui.

    Je suis revenu ici, comme si je n’étais jamais parti. J’ai retraversé le pont, j’ai ressenti de nouveau le voile et la vague illusion d’un autre monde, l’odeur du brulé et le cri des morts est toujours bien présents. Je me sentais de nouveau enfant, mais quinze ans s’étaient écoulés et ce n’était pas mon Grand pa’ que j’allais voir cette fois-ci.

    Non, en réalité, je revenais sur mes pas pour devenir l’un des leurs, ceux qui prône guérir la folie. Non par choix, mais par désespoir, seul un fou où un désespérer part travailler à Castle Rock.

    Et je me rappelle maintenant du murmure de ce fou, de cet homme aux deux facettes qui me souriait.


    Bienvenue à la maison


    Qui que ce soit, il avait raison, car Castle Rock ne m’avait plus jamais quitté depuis ses quinze dernières années et comme si mon destin faisait partit de celui de l’île, j’étais maintenant de retour.

    Oui, je suis de retour à la maison…


  • Commentaires

    1
    Didi D
    Lundi 21 Février 2011 à 04:15
    Un petit coucou en passant, ça fait lontemps^^, et je suis venu lire un peu tes histoires, ça détend. Et le début de celle là me plaît bien, j'espère que ton inspiration va revenir :)
    Bonne fin de soirée ou plutôt bonne journée vu l'heure ^^ A bientôt
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